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SMLH 31. Un partenariat « gagnant gagnant » entre le « ruban rouge » de la « ville rose » et les « hussards blancs de la santé » !

Publié le 10 septembre 2024

Depuis la suspension du service national (loi 97-1019 du 28 octobre 1997), les étudiants de santé de
toutes les filières ont perdu tout contact avec les expertises militaires. Or, en 2012, la réactivation
de la menace terroriste au cœur de la nation a démontré la nécessité d’une médecine opérationnelle
inspirée des expertises militaires du service de santé des armées (SSA). Ce constat est d’autant plus
pertinent que ces expertises sont régulièrement éprouvées en opérations extérieures (OPEX). Par
ailleurs, de 2020 à 2021, la crise sanitaire du COVID19 a confirmé l’importance de la mutualisation
des savoir-faire entre les acteurs sanitaires civils et militaires sur le territoire. Actuellement enfin, la
guerre en Ukraine impose une sérieuse préparation de l’Europe pour faire face à un conflit de haute
intensité avec l’obligation d’en préparer les futurs acteurs de santé.

 

Ces menaces polymorphes ont mis en évidence l’urgence de pallier cette rupture ne serait-ce que pour ne pas fragiliser davantage le potentiel national de résilience. La suspension du service national, la forte féminisation du monde de la santé et la professionnalisation des armées
ont été à l’origine d’une perte des transferts des savoir-faire militaires dans les pratiques civiles. Cela s’est traduit également par une baisse de visibilité des armées en terme d’attractivité professionnelle. C’est donc dans le cadre à la fois de la formation duale et du rayonnement des armées qu’est née
l’idée de proposer aux futurs praticiens, au niveau national, un parcours coordonné de formation à la santé militaire. Ce parcours est validé en fin de formation.

 

L’actuelle réforme nationale des études médicales était l’opportunité à ne pas rater pour intégrer cette démarche de formation collaborative. Ainsi l’Union Nationale des Réservistes Formateurs du SSA (UNaRéFSSA) a pris l’initiative en juin 2019 de proposer à la direction centrale du service de santé des armées la création des cadets de santé du SSA. De son côté, la direction centrale du SSA a mis en place dès septembre 2019 un comité de pilotage national, intégrant les initiateurs réservistes et d’active, sous l’égide de la Direction de la formation, de l’innovation et de la recherche (DFRI) pour « mettre en place et mettre en œuvre les cadets de santé » en liaison avec la conférence des doyens en médecine. Cette mission a abouti à la signature le 1er juillet 2021 d’un protocole d’accord interministériel portant sur la formation en santé des armées des étudiants en santé et sur le parcours « cadets de santé du SSA ».

 

Dès le début la SMLH de Haute-Garonne a soutenu cette initiative. Dès la fin du confinement, elle a signé une convention de partenariat avec l’Union Nationale des Réservistes Formateurs du SSA (voir photo). Ainsi, depuis 2021, une phase expérimentale prometteuse pour le 2ème cycle est en cours au sein du SSA et des 8 universités pilotes (Toulouse, Angers, Lille, Lyon-est, Paris-sud, Montpellier, Aix- Marseille, Nancy).

 

L’engouement exceptionnel des promotions rend la sélection des cadets de santé délicate. La généralisation planifiée à toutes les facultés du territoire et l’arrivée en 3ème cycle des premiers cadets de santé sont des enjeux majeurs pour la mission. En effet, la force de ce projet est
de proposer à de futurs professionnels de santé une meilleure formation aux expertises militaires.


Un cadet de santé est à la fois un étudiant à temps plein, un militaire à temps partiel, un acteur de santé en devenir ». Les réservistes opérationnels sont par nature à la croisée des expertises des armées et des besoins quotidiens de la société civile.

 

Le trophée civisme et défense 2023 de l'Association CiDAN (Civisme Défense Armée Nation) remis au Sénat l’an dernier par le président de la commission des affaires étrangères, des armées et de la défense, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires dont la SMLH31, est la reconnaissance de la nation envers ces associations engagées dans le lien armée nation.
C’est aussi le témoignage de la confiance des armées envers ses réservistes qui représentent un levier important dans la résilience nationale.


Force est de constater que les réservistes de nos armées sont à la fois une formidable force de
proposition et un lien incontournable avec la Nation.

 

La confiance des armées envers ces associations de réservistes au maillage territorial exceptionnel
participe activement au maintien du lien armée nation qui structure notre esprit de défense. Les
conventions, axées sur la promotion des cadets de santé, signées en 2020 entre l’UNaRéFSSA, l’UNOR, la garde nationale et la SMLH notamment, montrent l’efficacité des mutualisations stratégiques à des fins d’information et de rayonnement.